Surtout connu des classes aisées, Nutri-Score souffre de n’être apposé que sur 30 % des produits alimentaires

HEBEL Pascale, MATHE Thierry

Consommation & Modes de Vie N°CMV311

Résumé

Entre liberté et contrainte, la notion d’incitation comportementale a investi le champ des politiques publiques, l’objectif étant d’amener les individus à adopter des comportements allant dans le sens de l’intérêt général. Cette responsabilisation sur le long terme peut contribuer à résoudre plus rapidement des crises comme celle du coronavirus. Les étiquetages, aussi bien énergétique que nutritionnel ou environnemental font partie des outils dont peuvent se servir les pouvoirs publics. Mais sont-ils connus et utilisés par tous ? Les résultats de l’enquête du CRÉDOC Tendances de consommation montrent que si l’étiquetage énergétique est largement connu et utilisé, le Nutri-Score, plus récent et non obligatoire, a une notoriété beaucoup plus faible : seuls 4 Français sur 10 le connaissent. Il rencontre la réticence de certains industriels et n’est, de ce fait, présent que sur environ 30 % des produits alimentaires. Visant à inciter les Français, notamment les populations défavorisées, à mieux s’alimenter, son utilité est largement reconnue. Mais pour l’instant, ce sont les catégories les plus éduquées et les classes sociales les plus élevées qui le connaissent et l’apprécient. La crise du COVID19 devrait inciter de plus en plus de consommateurs à lire les étiquettes afin de mieux consommer pour se prémunir des risques pour leur santé ou pour acheter des produits locaux.


Contact

142, rue du Chevaleret 75013 Paris
01 40 77 85 10
ligne 6 station Chevaleret
ligne 14 station Bibliothèque
RER C station Bibliothèque
Bus 27 arrêt Nationale