Les nouveaux arrivants au Revenu Minimum d'Insertion : profils, parcours antérieurs, rapports à l'emploi et à la famille

I. Aldeghi

Collection des rapports N°R173

Résumé

Cette opération se situe dans la continuité des enquêtes quantitatives que le CRÉDOC a mené entre 1990 et 1992 sur la population bénéficiaire du Revenu Minimum d'Insertion. Le service des enquêtes du CRÉDOC a interrogé 900 allocataires ayant demandé le Revenu Minimum d'Insertion au cours du premier semestre 1995. La base de sondage a été tirée au sort dans les fichiers des CAF. Le terrain s'est terminé en été 1996.

Les personnes venant d'arriver au RMI sont souvent jeunes. Ce sont avant tout les difficultés d'accession à un emploi stable qui expliquent leur arrivée au RMI. Plusieurs types de parcours professionnels sont analysés. Cette enquête permet de mesurer et d'analyser une situation peu connue, celle des passages multiples par le RMI, qui sont d'ailleurs peu répandus. Les non-recours antérieurs à 1995 sont analysés, qu'ils soient volontaires ou liés à la méconnaissance. Les circuits d'information, et les motifs de la demande, sont également abordés.

Seule une minorité des entrants récents au RMI semblent avoir connu des difficultés importantes depuis l'enfance. Se confirme l'hypothèse déjà évoquée de la progression du RMI due essentiellement à des problèmes d'insertion professionnelle et non à une reproduction inter-générationnelle de la pauvreté. La demande de RMI ne signe pas l'arrêt de toutes relations d'entraide avec la famille élargie. Plusieurs manifestations de la solidarité familiale envers les allocataires récents du RMI sont abordées : hébergement, solidarité matérielle, relations sociales.

Enfin, différentes dimensions des parcours depuis la demande du RMI sont traitées : signature de contrat d'insertion, sortie du RMI vers l'emploi ou pour d'autres motifs, accès à l'emploi. Il n'y a pas d'équivalence entre avoir un travail au moment de l'enquête et l'arrêt de perception de l'allocation du RMI. Près de la moitié des personnes entrées au RMI en 1995 et qui sont au travail à la date de l'enquête perçoivent encore le RMI à titre différentiel. Un peu plus du quart des entrants au RMI de 1995 ont signé un contrat d'insertion dans le cadre du RMI. L'insertion professionnelle des entrants au RMI ne passe pas toujours par le cadre formel de ce contrat.


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