Enquête 'Conditions de vie et aspirations des Français' Perception du cadre de vie et attitudes sur l'environnement

A. Dufour

Collection des rapports N°R86

Résumé

Cette étude menée sur les Français et l’environnement met en relief une double constatation :

- d’une part, les Français se montrent très majoritairement satisfaits de leur cadre de vie puisque le taux de satisfaction atteint 85% ;

- d’autre part, ils paraissent réellement préoccupés par les problèmes liés à l’environnement même si d’autres menaces les touchent plus.

La question du cadre de vie révèle une certaine uniformité des réponses : dans leur ensemble, les enquêtés ne s’en plaignent pas. Cela ne constitue d’ailleurs pas un des motifs prioritaires dans le cas d’un changement de domicile. Cependant, si le cadre de vie est satisfaisant et est resté identique depuis cinq ans pour une majorité de Français, certaines nuisances détériorent la qualité de vie ; en effet, les bruits de toute origine gênent plus d’un Français sur trois à domicile et cela est en liaison directe avec l’environnement proche puisque le niveau de gêne varie beaucoup avec le lieu d’habitation et le type de logement. C’est le trafic automobile qui arrive au premier rang des bruits considérés comme gênants.

La dégradation de l’environnement arrive au septième rang des préoccupations des Français après les maladies graves, la drogue, le chômage, l’insécurité et la pauvreté dans le monde et en France. Ce sujet n’occupe donc pas une place prépondérante comparativement aux autres grands fléaux qui touchent notre société ; cependant, dans l’absolu, la pollution atmosphérique est considérée préoccupante par 89% des enquêtés et 70% d’entre eux voient dans la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution des problèmes immédiats, urgents à résoudre.

Pour cela, ils sont quasiment tous prêts à modifier leurs comportements (91%). Ils acceptent très favorablement des propositions comme utiliser des aérosols non polluants, recycler certains déchets ménagers ... mais sont plus réticents pour donner de l’argent. La lutte contre les pollutions de l’eau, l’air, la faune et la flore sont les actions à mener en priorité ; l’attachement à la nature est mis au premier plan. Enfin, l’utilisation rationnelle de l’énergie et les économies d’énergie peuvent constituer, pour une majorité de Français, des méthodes efficaces pour réduire l’ampleur des problèmes d’environnement.

On peut tenter de résumer l’information recueillie en effectuant une analyse factorielle sur les variables précédemment étudiées. Celle-ci fait ressortir, par le biais des axes de l’analyse, les grandes tendances vis-à-vis de l’environnement et du cadre de vie. Ainsi :

L’axe 1 est l’axe des sensibilités personnelles sur les problèmes de cadre de vie. Il oppose donc les personnes insatisfaites de leur cadre de vie, qui se disent gênées par les bruits, à celles qui sont satisfaites de leur environnement proche et de leur cadre de vie, peu touchées par les nuisances dues aux bruits.

L’axe 2 mesure plus les implications des enquêtés vis-à-vis des problèmes d’environnement au sens large du terme : leurs préoccupations sur la pollution, les actions qu’ils sont prêts à engager. Il oppose les individus très préoccupés par l’environnement, le considérant comme un problème urgent à résoudre à ceux qui adoptent une position plus attentiste ou opposée.

On trouvera sur le graphique ci-après la projection des variables actives les plus significatives, c’est-à-dire celles qui ont le plus contribué à la formation des axes. Les variables illustratives n’ont pas été projetées afin de ne pas alourdir le graphique.


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