Observatoire des entrées et sorties du RMI à Paris

Isa Aldeghi - Marie-Odile Simon

Collection des rapports N°R226

Résumé

En 2001, le Revenu Minimum d'Insertion compte 960 000 bénéficiaires en métropole, dont 5% à Paris. Cette population n'est pas figée, les entrées et sorties sont nombreuses. Le public au RMI est très diversifié, et sa durée de passage dans le dispositif très variable.
Pour mieux connaître cette population et les facteurs de flux, le CRÉDOC a mis en place, à la demande de la DASES - Direction de l'Action Sociale, de l'Enfance et de la Santé du Département de Paris et de la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales de Paris, un Observatoire des entrées et sorties du RMI à Paris. Il repose sur une méthodologie originale qui croise des données provenant de neuf fichiers administratifs.

Pour la première fois on peut mesurer la part des arrivants au RMI à Paris qui bénéficiaient déjà de ce dispositif dans un autre département, ainsi que la part des sortants du RMI de Paris qui ont emménagé ailleurs tout en restant au RMI. Paris se révèle plus répulsif qu'attractif pour ces populations (plus de départs que d'arrivées).

Les sortants, mais aussi les entrants, et dans une moindre mesure les personnes bénéficiant du RMI depuis au moins un an, ont des liens importants avec le marché du travail. Déjà, les trois sous-populations étudiées sont très largement connues de l'ANPE, même si elles n'ont pas toujours une inscription en cours : les trois-quarts des personnes de chacun de ces groupes ont été inscrits au moins une fois depuis 1993. Parmi les emplois recherchés, ceux du secteur artistique sont fréquents (ils concernent une personne de l'Observatoire connue de l'ANPE sur 6).

Les embauches dans le privé depuis un an en Ile-de-France ont touché entre le quart et plus du tiers des trois sous-groupes. Il est étonnant de constater que ceux qui ont le plus connu d'embauches dans le privé ne sont pas les sortants mais les entrants. Les personnes restant au RMI en continu sont un peu moins concernées par ces embauches dans le privé, mais leurs liens avec l'entreprise privée ne sont pas exceptionnels. Ces emplois ne se traduisent pas toujours par une sortie du RMI car il peut s'agir de contrats de travail à court terme. L'intérim est de loin le premier secteur de recrutement dans le privé pour les allocataires du RMI, suivi du secteur artistique.

Les contrats aidés ainsi que les stages sont un peu moins répandus que les embauches dans le privé. Les sortants ont davantage suivi des contrats aidés (CES, CEC ou emploi jeune) que les entrants ou les personnes restées au RMI.

Le contenu des contrats d'insertion confirme l'orientation prioritaire vers l'emploi ou la formation de ces publics passés par le RMI.

Ce rapport contient de nombreux tableaux qui présentent systématiquement les informations pour l'ensemble de la population, puis séparément pour les hommes et pour les femmes.


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