Grande distribution alimentaire : la mutation obligée

P. Moati

Consommation & Modes de Vie N°CMV72

Résumé

En vingt-cinq ans, entre 1976 et 1991, la part de marché des hypers et des supers a plus que doublé, au détriment du commerce traditionnel. La grande distribution alimentaire réalise aujourd'hui près de 54% des ventes au détail de produits alimentaires (contre 23% en 1976). C'est par le discount que la grande distribution s'est imposée.
Mais cet accent sur le prix bas a provoqué la dégradation de la rentabilité des entreprises du secteur.
L'ère de la croissance rapide et facile approche de son terme.
Le commerce traditionnel s'est restructuré et se montre plus résistant, et les grandes surfaces spécialisées se révèlent être de redoutables concurrents dans le non-alimentaire.
Dans le le même temps, les opportunités d'ouverture de nouvelles grandes surfaces tendent à se raréfier.
La grande distribution doit donc rechercher de nouveaux moteurs de croissance : implantations à l'étranger, conquête de nouveaux marchés (bijouterie, voyage, assurance), multiplication des fusions-acquisitions (rachat de Euromarché par Carrefour, rapprochement de Rallye et de Casino ... ).
Ces nouvelles stratégies sont dévoreuses de capitaux alors même que l'exacerbation de la concurrence avec l'apparition des "hard-discounters "maintient la rentabilité à son niveau le plus bas.


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